Un film magnifique tant par la qualité de la réalisation et des prises de vue que par la force de l’interprétation et par la simplicité émouvante du scénario. Avec ce film, révolutionnaire à son époque, c’est le génie du cinéma expressionniste allemand qui éclate. Murnau fait de la caméra le plus fascinant des moyens d’expression ; perpétuellement en mouvement, s’envolant même parfois dans des plans d’une audace technique stupéfiante, la caméra de Murnau décrit les lieux, les personnages, leurs actes et leurs états d’âme avec beaucoup de sensibilité et sans qu’il y ait besoin d’un seul intertitre.

Un film de F.W.Murnau (Allemagne, 1924)
Musique originale de Christofer BJURSTRÖM

UN CHEF D’OEUVRE MONDIAL D’UNE GRANDE HUMANITE

Admiré de ses voisins, parce qu’il porte un bel uniforme, le portier d’un grand hôtel berlinois se prend pour un prince dans la modeste cité où il vit. Mais, l’âge venant, son employeur le mute sans ménagement à l’entretien des toilettes, l’obligeant à rendre son uniforme. Grandeur et décadence, car son honneur et sa vie se résument à cet habit ! Voulant faire illusion, pour le mariage de sa fille, le portier s’empare de l’uniforme la nuit et conserve ainsi son prestige le jour de la fête. Mais sa famille découvre la vérité et tous, voisins et parents le rejettent. Définitivement accablé, le portier, devenu le dernier des hommes, s’effondre, ne rencontrant dans son malheur qu’un regard ami, celui du gardien de nuit, pauvre parmi les pauvres, lui aussi. .. Mais la porte tournante de l’hôtel, symbole de la roue du destin, introduit un retournement de situation : notre portier ne vivra pas bien longtemps dans le déshonneur. Grâce à un client millionnaire excentrique, il devient richissime et, en compagnie de son ami le gardien, il revient à l’hôtel, salué par le directeur qui l’a précédemment humilié ; il a maintenant tout le personnel à ses ordres mais il saura être généreux.

Durée : 1 h 50
format : 35 mm et vidéo

Le Dernier des Hommes est avant tout un film sur le bouleversement intérieur d’un homme et Christofer Bjurström a choisi une formation « de chambre » : clarinette, violoncelle, piano et percussions, pour une musique d’ »intériorité ». Il y a dans ce film, dans les images, dans la manière de filmer, toute une musique qu’il faut voir et écouter, aussi la musique du Dernier des Hommes est-elle volontairement minimaliste et intime.  » une musique en harmonie avec les images, un jazz aux accents doux, mêlant dynamisme et mélancolie et qui dialogue sans cesse avec le film…servie par de magnifiques interprétes »(Swanze).
Le BJURSTRÖM CINEQUARTET
  • Christofer Bjurström Piano
  • François Malet Percussions
  • Cécile Girard Violoncelle
  • Christophe Rocher Clarinette