Un film de D.W.Griffith (1921)
Une musique originale de Christofer Bjurström

Christofer BJURSTRÖM : piano

A Paris, peu avant la Révolution française. Deux orphelines sont séparées par le destin. L’une, aveugle, est exploitée par une horrible mégère qui la fait mendier dans les rues. L’autre devient la proie d’un marquis débauché, qui veut la séduire de force.

Un grand film de D.W. Griffith.

UN VERITABLE SOUFFLE EPIQUE

par un des plus grands cinéastes du Cinéma Muet, et du Cinéma tout court….
Durée : 2h05 mn
format : 35mm 24 images/sec
Dispositif ADRC
 » Griffith n’est pas seulement un géant parce qu’il a dégrossi une fois pour toutes et pour tous les deux ou trois hypothèses de base du cinéma, mais parce qu’il a montré des choses qu’on a plus jamais vues depuis. Des choses limite, toujours. Des choses qui tendent vers leur limite. Une innocence telle qu’elle appelle la souillure. Une cruauté telle qu’elle appelle le lynchage. Une guerre si généralisée qu’elle appelle la paix. Griffith filme comme on boxe, avant et après la limite. Il ne se fixe pas d’autre but que de capter le visage du condamné qui, gracié, se croit déjà mort.Il avait, a écrit James Agee, un appétit démesuré pour la violence, pour la cruauté et pour ce frère jumeau de la cruauté : une espèce de sensiblerie obsessionnelle qui, en poussant un peu, devient presque répugnante. Griffith obsessionnel et montreur fou, à mi-chemin de Dickens et Bataille. Ceux qui ont vu Les Deux orphelines savent de quoi il est question. De quels retournements il retourne… De la bacchanale des aristocrates à laquelle répond, plus tard, la carmagnole du peuple fou. Si le cinéma est avant tout l’acte de montrer, il dépendra toujours de ceux qui ont la passion de montrer.
Un cinéaste montre le monde dans un film et ce film devient une partie du monde qu’il faut à son tour montrer. »
Serge Daney Libération

« Un grand mélodrame épique que ce film, avec ses grands élans sentimentaux, ses grands torrents d’action, et des touches d’humour : la musique écrite pour ce film par Christofer Bjurström est de tendance plutôt néoclassique, tout en intégrant les apports rythmiques du jazz ; elle est là pour soutenir avec sincérité les moments poignants et dramatiques, les courses-poursuites haletantes, le grand suspens final. Croire à l’histoire, et jouer avec les acteurs, et quelles actrices….. »